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Crimes sexuels et pardon.

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 Crimes sexuels et pardon. Empty Crimes sexuels et pardon.

Message par Francoisenielaubin Mar 9 Sep - 6:21


Moi, de façon générale, je préfère die « cohabiter avec cette histoire, sans haine et sans reproches », ça me parait moins prétentieux, et moins condescendant.

Mais sur ce point, je dois dire que comme tout à chacun, c’est mon cheminement personnel, qui me fait parler ainsi.

J’ai eu « tristement », assez jeune devoir me poser cette question, puisque quand j’avais 8 ou 9 ans, je ne sais plus, cette notion de pardon », s’était imposée à moi, non pas comme une obligation, mais simplement, comme un objectif, qui aurait permis, peut être, moi, de moins souffrir, dans ma chair.

Je peux en parler, aujourd’hui, bien plus librement, encore, que je ne l’ai fait, depuis 1à ans, puisque le pédophile en question, qui passait une retraite, « heureuse », à Barentin est décédé, il y a quelques mois….

Il était ouvrier agricole chez mes parents.

Ainsi chaque jour, il partageait, notre table, à la maison, assis sur le banc, le long du mur.

Il ne dormait pas dans la maison, mais avait une caravane, dans laquelle il logeait.
Je ne reviendrai pas sur les faits, eux même, parce que d’une part, je n’en ai aucune envie, mais en plus, ça ne présente ici rigoureusement aucun intérêt.

Les jours, semaines, mois, années qui suivirent, le simple fait, que l’on se croise, ou que son corps, se rapproche du mien, « géographiquement », me terrorisait.

Il avait pris la manie, lui, de s’en amuser, et si accidentellement, alors que je faisais tout, moi, pour l’éviter, et pour me protéger, de faire comme s’il voulait me « choper », et j’avais alors le sentiment, de n’être qu’une toute petite souris, face à un ogre….. il ne fit ça, que deux ou trois fois…..

Et puis la fois d’après, alors, il se campa, sur ses deux jambes.

Il venait de comprendre.

Il n’avait pas compris, qu’il me terrorisait. Mais surtout, il n’avait pas compris, que si désormais, j’avais si peur de lui, c’était parce qu’il m’avait violée, quelques semaines auparavant.

A partir de ce moment précis, plus jamais, il n’essayât de me « coincer », de me faire peur, ou quoi que ce soit, de cet ordre.
Chaque jour, nous mangions donc à la même table.

Je connaissais on histoire, moi, depuis longtemps, puisque à chaque fois qu’il voyait à la télévision, que notre père nous imposait, une femme, prendre la parole, il ne pouvait s’empêcher de ma critiquer, de la mépriser, enfin autant que faire se pouvait, puisque son vocabulaire était aussi limité, que son intelligence, c'est-à-dire, pas très loin, du bulot, ou de l’escargot.

Alors, si cette femme, elle, continuait à parler, il me résistait plus, puis se mettait à vociférer toujours la même phrase « les femmes ingénieur, les femmes ingénieur », n’importe quoi…

Aujourd’hui, en 2014 quelqu’un, qui sortirait un truc pareil, ou que ce soit, se ferait tellement, moquer, qu’il n’oserait pas…..

Là, nous étions, en 1070 environ, une autre époque, lors, ma maman, le reprenait, et lui lançait en plein visage « je vous rappelle que mine de rien, heureusement qu’il y en a une au moins que i vous apporté », sinon, vous ne seriez pas là »…

Mon père, lui, absorbé, comme toujours, dans sa télévision, n’entendait pas, ou faisait mine de ne pas entendre, mais ne soutenait pas notre mère.

Chaque jour «logiquement », à l’enfilade, sur le banc, je me retrouvais, à devoir m’assoir sur le banc, à côté de lui.

Chaque jour, je disais à maman, « non, je n’ai pas envie », et elle râlait, pour que je m’y installe, mais comme moi, j’avais décidé de ne pas le lui dire, de garder mon secret, chaque jour, alors, je n’avais pas le choix, et finissais par devoir m’assoir à côté de lui.

Son histoire, je la connaissais, puisque il était arrivé, un jour, je ne sais plus, qui était avec moi, dans la sale à manger, ni comment, il lui est venu, le désir, de nous raconter.

Généralement, c’était le fait de voir à l’écran, une mère, qui tenait dans ses bras, un bébé, ou bien un jeune enfant.

Alors ses larmes, commençaient à couler, c’était systématique, il pleurait alors, à chaudes larmes, et puis un jour, donc, il avait raconté.

Ça devait être pendant la guerre, je crois puisqu’il avait sensiblement, le même âge que mon père, donc, né aux alentours, de de 1933.

Sa mère, était avec lui, et ses frères et sœurs.

Je n’ai jamais su, puisqu’il n’avait rien dit, de quel milieu il venait, un milieu « pas si pauvre » il me semble, en tout cas, j’ai su, moi, qu’il avait de la famille, qui étaient parvenu, à se hisser socialement, mais que c’est lui, qui n’avait jamais voulu reprendre contact avec qui que ce soit.

Toujours est il, que la maman, était arrivée un soir, je n’ai pas su si c’était dans l’hôpital de Rouen, l’Hôtel Dieu, peut être, ou un couvent.

Il avait juste dit, que sa mère toussait énormément, comme tous ses frères et sœurs, sans exception, depuis longtemps.

Il s’était endormi…..

Et puis très tôt, en fin de nuit, une des religieuse est venu le chercher, lui, et personne d’autre, uniquement lui , on l’a emmené ailleurs.

Je ne sais pas, ce qu’on lui a dit, si on lui a dit, quelque chose, expliqué, ou pas, je n’ai jamais su.

Il avait juste dit, « ils avaient tous, la tuberculose, ils étaient tous morts ».
Je ne sais riens de plus, sur son histoire.

Puis il est arrivé comme ouvrier agricole, chez mon grand père, il avait quasiment le même âge que mon père.

Quand mon père, s’était marié, il l’avait pris, comme employé.

C’était ma mère et mon père, qui gérait son argent, selon son désir, à lui. Chaque fin de semaine, il disparaissait, avec son salaire de la semaine.

Il est arrivé quelquefois, que l’autorité, n’étant pas le fort, de mon père, ma mère, elle, se retrouve en grande difficulté vis-à-vis de cet employé, parce qu’il refusait l’autorité d’une femme, par définition. J’avais peur alors, pour elle.

Je précise, que si je raconte ça, ce matin, c’est juste pour expliquer, que très tôt, j’ai toujours su, moi, qu’un enfant, qui n’a pas de famille, et personne, pour l’aimer, vit sans Foi, ni Valeur, ni Loi, et que c’était là, que se trouvait l’explication, relativement, à ce qu’ils m’avait fait.

Il arrivait quelquefois, qu’il disparaisse, complètement de la circulation.
Mon père, alors, prévenait les gendarmes. Il était localisé, ainsi, à des dizaines de kilomètres. Je ne sais pas de quoi il vivait ce qu’il faisait, il errait……

Alors, il revenait à la ferme, et mon père le reprenait, sans poser la moindre question, et ça recommençait. Ça a bien du se produire trois fois environ.

Je me souviens fort bien que l’une d’elles, j’étais moi, vraiment ravie, et souhaitait, qu’il ne réapparaisse plus.

Mais non, il revenait.

Je sais qu’il y a eu d’autres histoires, à son sujet, avec d’autres enfants, de mon quartier, et de mon village, et je ne sais pas, quelles ont été les conséquences.

Je tiens jute à préciser que si mes parents, avaient su, ce qu’il m’avait fait, je n’ai absolument aucun moyen, moi, de sa voir, s’il aurait fait, quoi, que ce soit.

La première personne, à qui je l’ai dit, fût mon ex, à l’âge de 17 ans, avec qui je me suis mariée, à l’âge de 18 ans.

La seconde personne, fût, ma mère, quand j’avais 21 ans, environ, probablement, au moment où j’ai eu ma première fille, mon ainée.

A partir de ce moment, ma mère, ne commentât jamais, ce que je lui avais révélé.
Visiblement, elle n’en parlât jamais à mon père, puisque ça n’est qu’à 40 ans, quand j’ai fait la dépression, que je le lui dis, et il avait alors très bien compris, et réagi.

C’est au moment, où ma mère en fût informée, que l’ouvrier lui, fût prié par elle de dégager, voir ailleurs, et il comprit, je crois, pour quelle raison.

De toute façon, vis-à-vis de moi, le peu de fois, que j’ai eu ensuite, accidentellement, l’occasion de croiser son regard, il regardait systématiquement ses chaussures.

Si je raconte ça, ce matin, c’est juste pour informer, que quand un homme « franchit la ligne rouge », il est bon de ne jamais perdre de vue, que ça reste un être humain, que ce comportement, a des causes, que certains sont « récupérables », et sont demandeurs de thérapies, et demandent à être aidés, et si le fait que très tôt, je n’ai moi, guère eu d’autre choix, que de lui trouver des circonstances atténuantes, ça ne fait me conforter vers le fait, que les crimes sexuels, de toutes natures, ne sauraient être ni sous estimés, quand aux répercussions psychologiques sur les victimes, ni sous estimés sur le plan strictement juridique.

Et sur ce point, je sais que le travail est considérable et je précise, que mon parcours, ne m’en rends que plus consciente que n’importe qui d’autre.
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