"Il m'a sauvé la vie".

« Il m’a sauvé la vie » …..
Cette phrase a été prononcée, par une femme, qui s’étant trouvée effectivement un jour en f danger de mort, a été sauvée… des eaux c’est vrai. Non pas dans un fleuve. Mis lors d’une inondation dans sa maison.

Je ne sais pas si c’est elle ou lui qui a vraiment fait le nécessaire pour qu’effectivement sa vie à elle ainsi que la sienne soit sauvée.

Mais plusieurs réflexions me viennent, cependant….. Sur ce sujet.

D’une part il est bon de toujours avoir à l’esprit que si notre mémoire fonctionne effectivement et bien transformons nos souvenirs ou plus exactement ils nous reviennent à l’esprit de façon parfaitement déformée.

Ainsi il n’est pas rare, par exemple d’avoir certains souvenirs d’enfance, nous les dégustons « ou pas » comme des madeleines de Proust et si l’on retourne sur place quelquefois on est bien déçus de oir que la magie n’opère absolument plus.

Ou bien ces souvenirs reverbalisés avec certains frères et sœurs étant confrontés aux nôtres, nous paraissent subitement infiniment plus importants pour soi qu’ils ne le sont pour eux.

Et c’est parfaitement logique, puisque ces souvenirs justement, dans la mémoire de chacun, ont certaines missions à remplir en quelque sorte, selon qu’on a besoin d’enjoliver son enfance, soit pour se rassurer, soit pour cacher des souffrances douloureuses.

Ainsi chacun met il un point d’honneur, à faire sa petite salade personnelle, de façon parfaitement inconsciente quelquefois, s’appliquant à soi même la méthode Coué…..

Quand le sentiment de mort imminente lors d’un traumatisme, laisse par l’émotion une marque indélébile, si quelqu’un vous sauve la vie, cette personne alors va prendre une importance considérable, voir un attachement carrément obsessionnel parce que en temps que victime, on a le sentiment d’en être redevable.

Mais là encore, il se trouve que ce souvenir va lui aussi « passer à la moulinette des petits arrangement » comme tous les autres. Et il n’est pas systématique, que le « sauveur » en question quia je vous le signale le plus souvent agi dans l’immédiateté, et donc lus par reflexe, qu’autre chose, soit systématiquement pour autant aussi vertueux que cela…..

Et oui « me faire l’avocat du Diable » j’adore ça, je dois admettre.

Mais ça me rappelle, « BOUDU sauvé des eaux », film de jean Renoir.

Ce qui est terrible, c’est que cet attachement s’il est bien réel à cause de la charge émotionnelle due au traumatisme, finit par déformer justement la relation qui en découle.

Car enfin à quoi, sert il, de sauver quelqu’un, si c’est pour se repaitre de l’empêcher d’avancer ou bien de l’entraver ?

Plusieurs cas ainsi m’ont été rapportés.

Et pour ceux qui seraient tentés de penser que mes propos, auraient tendance à insinuer quoi que ce soit vis-à-vis de moi et de Thomas Fersen je dirai que ça n’est vrai qu’en une faible partie.

Car oui, j’ai eu ce sentiment à une époque et je n’en éprouve aucune honte. Comme on dit vulgairement « manquerait plus que ça ».

Mais pour information, cette perception là ou ce jugement est bien subjectif.
Et oui.

Si la première fois, que Thomas a lu ma lettre il a du recevoir une forme d’uppercut, ce dont je ne doute pas…. Ça n’est, à n’en pas douter, qu’au bout de plusieurs, qu’il a pris la décision lui de s’inspirer de mon histoire, voyant effectivement la tournure que prenaient les choses.

Je veux dire par là qu’il n’y a aucun parallèle à faire avec quelqu’un qui sauve la vie physiquement comme on sauve quelqu’un d’une noyage et qu’on plonge sans réfléchir dans l’immédiateté, et que le sort en est jeté en un quart d’heure de façon strictement physique.

Loin de moi le désir de ternir ces sauvetages entendons nous bien mais je veux juste signifier que notre cas à Thomas Fersen et moi est un cas extrêmement différent et rien de plus.

Ce qui en ressort de façon générale, c’est qu’en aucune façon un « sauveur » ne doit faire sentir à la personne qu’il a sauvée, qu’elle lui est redevable, en quoi que ce soit.

Je précise cela parce qu’il arrive que certains pervers narcissiques, utilisent cette méthode pour manipuler leurs victimes dont il doit même arriver que certains provoquent le danger, pour mieux voler au secours de leur proie, et ainsi ensuite user de ce prétexte, pour avoir sur elle, un ascendant psychologique.

Oui je sais certains ont du mal à le croire. Mais c’est pourtant vrai c’est bien pour ça qu’on les appelle PERVERS MANIPULATEURS.